mercredi 18 mai 2016

A table les enfants!

Quoi de neuf par ici???

On mange. On passe son temps à manger. Enfin, j'ai l'impression... On commence à mélanger les cultures. Un hotdog, oui, mais avec du taboulé!


Quand on ne mange pas, on va au magasin de fournitures de cuisine, au centre commercial.


Bien entendu, au centre commercial, on mange. Je précise que ceci est l'assiette de François. Personnellement, je commande toujours le menu enfant. Les portions me suffisent. 


Et après le centre commercial, on passe au supermarché, acheter à manger. Tiens, Trader's Joe a sorti un "bacon jam". Serait-ce une version US des Rillettes? Vu le prix, je n'ai pas tenté. Surtout depuis que je sais faire des rillettes.


Alors bien entendu, à passer son temps à manger ou cuisiner, on s'empâte. Alors pour limiter l'empâtement, on s'est inscrit au club de sport. Oui, nous, en salle de sport. J'ai même ressorti la tenue de sport qui croupissait depuis un an, quelque part...


Enfin, je ne veux pas vous laisser croire que nous sommes devenus adeptes des fast-food et du zumba. Non, on continue à manger énormément de "fait-maison" car je flippe un peu des pesticides et hormones dans la nourriture qu'on achète, et le zumba, c'est trop violent. Alors c'est une version du yoga que je tente (j'essaie d'y aller 2 fois par semaine). Mais surtout, c'est piscine. On est bien Français, et on a appris la dolce vita, tout de même. Alors faut pas pousser mémé dans les orties. On est avant tout des non-sportifs. François avait promis qu'il essaierait d'aller faire un peu de muscu. On verra s'il y pose un seul pied au cours du premier mois. 



Il y a une piscine d'entraînement, non chauffée. Une piscine pour être relax, chauffée. Un "spa", très chaud. Et une piscinette à enfant.


Là, c'est le côté jeux d'eau. Les enfants sont les bienvenus dans ce club. Il y a une garderie gratuite pour les surveiller pendant que maman ou papa vont transpirer. Et des activités sont parfois proposées aussi. Surtout, la piscine est faite pour qu'ils en profitent à fond. On peut venir avec son pique nique et manger, y rester de longues heures. Ils sont aux anges.


La piscine pour enfants a un côté qui commence comme une plage, où les garçons jouent aux bébés tortues qui rejoignent la mer. Là, ils s'y transforment en dauphin. La piscine devient plus profonde, mais où ils peuvent avoir pied. Puis dans l'angle, aisément repérable, Gabrielle y a pied mais pas les garçons: ils savent bien où c'est, et n'y vont pas. On peut vraiment s'y relaxer sans trop les surveiller (il y a quelques surveillants, qui ne sont pas maîtres-nageurs officiellement). 


De toutes façons, les enfants aussi doivent recommencer à faire du sport. La mort dans l'âme, j'ai consenti à les inscrire au football. Pardon, au soccer. Le prix était correct, et on m'en a bien dit que c'était plus pour le fun que pour la compétition. Pierre voulait en faire. Raphaël, jaloux qu'on achète des crampons à Pierre, a voulu s'inscrire également. Je crois qu'il a abandonné l'idée de faire du baseball (et ouf pour moi). Il y aura 2 entraînements par semaine (je prie pour que ce soit les mêmes soirs): Ici, on reste sur le bord du terrain pendant que l'enfant s'entraîne. Et un match le samedi, chaque samedi. Tout ce que j'aime... Il a fallu prendre le taureau par les cornes.



Je me suis inscrite à un cours de crochet. Il faudra que je m'occupe pendant tout ce temps. L'avantage, c'est qu'il faudra sûrement que j'y traîne Gabrielle, donc je pourrai lui apprendre. Je souhaitais apprendre (mieux) le tricot, mais le cours a été annulé. 


Gabrielle a eu un cours de couture, chez Joann. Elle a beaucoup aimé, et elle est très fière de sa housse de coussin géante, qui traîne depuis par terre dans sa chambre (il est où, le respect et l'amour de l'ouvrage achevé???).



En parlant d'ouvrages, j'aime beaucoup profiter de ce printemps californien. Avant que l'herbe soit jaune, la terre blanche de sécheresse, on a eu quelques jolies fleurs dans le voisinage.  



Et puis on a eu un casseur. Un casseur d'amandes!! le vilain, on pensait que l'arbre était malade... avant de le trouver (recherche internet avant). On l'a chassé à coup de pied dans les pattes arrières. Je crois qu'il est parti, mais les kilos d'amandes fichues... 


On surveille de près le reste du potager. Les tomates cerises tiennent la forme. On a récolté nos premiers concombres (qui font une pause, depuis, il semblerait). On lutte contre les chenilles, les araignées rouges, les champignons...



Sauf qu'on a Raphaël. L'autre jour, il a sauvé un escargot à l'école, qui était sur le point de passer sous la roue de la bicyclette de Gabrielle. Il l'a ramené à la maison, le tenant du bout des doigts. Il l'a appelé "escargot". La petite voisine lui a prêté une boîte. Sans tarder, il est allés chercher d'autres escargots, car il aimerait avoir beaucoup de bébés escargots. Ils ont été nommés: Bob, Bobby, Bobbette et Jeanette. Ils ont vécu avec nous plusieurs jours (le lendemain, j'ai été pressée d'aller acheter une boite à nous, couleur moins féminine). Il a amené sa petite troupe à l'école.



Le lendemain soir, il avait viré les escargots, près de mon potager pour qu'ils aient à manger (arghhhhh), pour y mettre des "dragonfly" (libellules, à ne pas confondre avec firefly, les lucioles, ni avec butterfly, les papillons). Le lendemain encore, il a libéré les libellules qui avaient survécu pour y mettre un bébé lézard qu'il avait réussi à attraper. On vous présente Jules, le lézard. Julio pour les intimes. Il a voulu lui mettre la lampe torche, pour le chauffer.



Mais Jules ne mange pas de la salade... Au magasin, ils ont conseillé à François de prendre des criquets, taille mini. On ne l'a pas vu en attraper un. Pire, Jiminy criquet (il y en avait une centaine dans le paquet, François en a libéré plus de la moitié dans la nature (damned, mon POTAGER!!), et sur les 40 qui cohabitaient dans la boîte avec le lézard et Escargot l'escargot, certains se baladaient joyeusement sur le dos du lézard. Le lézard a dormi avec Raphaël la nuit (ah beurk). Le lendemain, Jules est allé à l'école. Puis sur le retour, Jules a été libéré pour retourner chez lui, la nature. Il savait même pas lire, l'école l'a ennuyé. Il était en bonne compagnie: la maîtresse a amené en ce moment des bébés coccinelles, et mantes religieuses. Elle demande aux élèves s'ils peuvent amener des "aphids" (pucerons). Raphaël en cherche partout dans le potager, en vain. Depuis, des escargots vont et viennent dans la boîte. Mais cette boite immonde reste sur mon plan de travail, dans la cuisine, avec des feuilles de salades. J'avoue, voir un escargot accroché au dos d'un escargot, lui même sur le dos d'un escargot, qui se déplacent tous d'un coup, tête en bas, c'est drôle. Mais dégueulasse.


Revenons à nos moutons. Non pardon, nos chèvres. Une bestiole en remplace une autre. Il y avait des centaines de chèvres sur le chemin de l'école. Elles sont là pour manger l'herbe sèche, et éviter les feux. J'ai interdit à Raphaël d'en capturer une. Elle ne tient pas dans la boîte. Ni dans mon jardin, j'ai un POTAGER!


Depuis, les chèvres sont parties de l'autre côté de la route. L'odeur, hélas, est restée. Et puis un feu s'est déclaré dans la zone "broutée" cet après-midi même. Comme quoi...


 Dans le jardin où on ne peut mettre de chèvres, on a réinstallé correctement le salon de jardin. 





Une belle table correctement installée entre le barbecue et le potager. On y mange presque tous les soirs. Sauf, parfois, pour égayer un repas constitué uniquement de restes, on fait un apéro. On mange, encore, donc. 


Et Raphaël a bien compris le truc. Pour manger, il faut cuisiner. Il n'y a rien de plus attirant qu'un homme (français), en cuisine. Raphaël a donc convié sa voisine (un de ses crush) à venir l'admirer pendant qu'il prépare un poulet moutarde champignons. Sous mes ordres, bien sûr. Il l'a même invitée à dîner avec nous. Elle a accepté, et il a fait le beau toute la soirée. On est mal barrés avec celui-là.


Puisqu'on parle de nourriture qui ne doit pas être au centre de la vie, je vous propose le field trip de Raphaël. Au "Hamburger field"


Alors le hamburger field m'a laissé dubitative longtemps. Un champ de burgers? Mais, mais... ça pousse dans un champ? On va dans une boucherie, sympa la sortie scolaire...

Tout a débuté avec un grand toboggan.


Puis une pêche aux billes dans une fontaine.


Un joli décor de ferme


Puis ils ont joué dans un wagon désaffecté. 


Puis dans une grange désaffectée (vous vous souvenez? la même que pour le pumpkin patch!)


A côté du silo désaffecté, il y avait un château fort, pour y jouer.



Ensuite ils sont allés au "petting zoo". (interdiction de les capturer, toujours... je trouve qu'ils sont déjà dans des trop petites cages).



Ah, voilà la queue pour le hamburger! Nous, parents, avons eu droit à un coupon pour un double cheesebuger. Mais, ça fait pas très champ, ni field, non?



Après cette pause repas méritée par tant d'efforts de jeux, on a mangé. Je fini vraiment par m'habituer à la nourriture ici... je n'ai même pas trouvé ça mauvais. Sauf le cookie, mollasson et sans pépites de chocolat (sacrilège!).


Une fois sortie du petit train, une dame est venue parler aux enfants, en les faisant évoluer sur un circuit. Ils ont commencé par voir des ruches d'abeilles, si importantes pour la fertilisation. Puis un mini champ de blé.


Ils ont concassé le blé pour voir ce qui se trouvait à l'intérieur: de la farine! Essentielle pour faire les petits pains.


Puis ils ont vu des plants de tomate, des salades, des oignons... A chaque fois, ils cueillaient un fruit ou légume pour le voir de près.




 Et voilà la vache!! Alors bon, ils ont surtout parlé du lait qu'elle produit, pour le fromage... Restons poétique. La boucherie, c'est vraiment un domaine pas très glamour.


Pour des enfants de la ville, ce field trip est très bien. Il montre la chaîne alimentaire car il y avait aussi une explication sur le compost. Raphaël savait déjà à peu près tout ça, d'autant plus qu'on a désormais un potager. Enfin, on avait, car avec les escargots et criquets, les leaf-footed bugs et autre, on apprend à partager bon gré mal gré. 


Mais non, il n'y a pas que la nourriture dans la vie. Il y a les récompenses aussi. Pierre a reçu son premier "award" la semaine dernière, pour ses progrès en lecture. Désormais, il est accepté en 1st grade!



Et moi, j'ai eu mes récompenses de fête des mères. Ici, c'était le 8 Mai.




Passages choisis (traduits)
Ma maman sait tout sur la cuisine car elle a un livre.
Ma maman aime cuisiner des spaghetti.
Le plat que je préfère c'est quand maman cuisine des spaghetti.
J'aimerais lui donner un dinosaure en jouet. 
Une chose que ma maman fait vraiment bien, c'est cuisiner un gâteau. 
Ma maman peut vraiment cuisiner du poisson. 
Ce que je préfère faire avec maman c'est rouler à vélo.
 Ma maman travaille très dur pour cuisiner. 

Qui a dit qu'il fallait manger pour vivre, et non vivre pour manger? Je vous le dis, en mangeant, nous sommes tous co-pains. 

A bientôt!