jeudi 28 janvier 2016

El Nino

Les amis, nous sommes en Janvier. Ceux et celles qui me connaissent savent que c'est traditionnellement mon mois d'hibernation. En général, j'ai l'énergie d'une endive trop cuite et la motivation d'un escargot. J'ai des idées plein la tête, mais sans réussir à les coordonner ou à les mettre en application. La solution à chacun de mes problèmes implique de manger puis d'aller me mettre au lit, sous la couette, à regarder des vidéos. Au choix ce mois-ci: Documentaires sur France 5 ou sur Netflix, séries télé US (saison 4 de Suits, découverte de Twin Peaks...). J'ai des dizaines de mails auxquels je veux répondre, mais je repousse sans cesse au lendemain. La seule qui me bat dans l'inactivité est le chat. Faut dire qu'elle est vraiment imbattable, elle a élevé ça au rang d'art de vivre.



Nous avons eu la "chance" de débarquer en Californie le premier hiver El Nino depuis une décennie. Ici, ça donne de la pluie. Beaucoup de pluie. Il pleut plus qu'un mois de novembre à Chartres. En fréquence et en quantité. Ce serait un El Nino plus fort que celui de 1997 (ce qui ne me dit rien, à moi). Donc il pleut beaucoup dans un pays où il ne pleut presque jamais. L'an dernier, en Janvier il n'a pas plut du tout avant le 31 janvier où il est tombé trois gouttes. Cette année il pleut un jour sur deux et de lourdes quantité. Le jardin est à son apogée. Je m'attends d'un jour à l'autre à recevoir canards et grenouilles.



Et comme il ne pleut jamais ici, il n'y a pas beaucoup d'activités d'intérieures en ville. Les enfants redécouvrent qu'ils ont des jouets d'intérieur, et depuis décembre, les 6 enfants (je compte ceux des voisins comme faisant partie de la famille à temps partiel) peuvent passer des heures à faire des perles à repasser.



Ils s'occupent aussi avec les jeux vidéos. Comble du bonheur pour les enfants: Lego + star wars + wii... Un mélange de 3 drogues enfantines. Le bon point, c'est que pour une heure de wii, ils acceptent de: ranger les chambres/salle de jeux/salle d'étude, prendre leurs douches et être en pyjama, faire les devoirs. Donc ils finissent à 14h20 leur journée d'école, à 15h ils ont fini leur goûter/détente et à 16h ils ont fini leurs "corvées" pour pouvoir jouer. A 17h, on mange, et à 18h JE suis au lit, et eux aussi. Heure de lecture avant l'extinction des feux à 19h. 

Pour assombrir le tableau, les nouvelles arrivant de France ne sont pas bonnes ce mois-ci. Des amies ou de la famille ont des problèmes de santé, et ça me mine. D'une part par compassion pour eux, tout de même. D'autre part car je suis trop loin, et que je ne peux rien faire. Je ne prétends pas que ma présence aurait changé quoi que ce soit. Mais rendre visite à quelqu'un qu'on aime et qui a des problèmes donne au moins l'impression qu'on ne reste pas les bras ballants. 

Alors du coup, je cherche péniblement l'énergie pour faire des choses utiles telles que mettre de l'ordre dans la maison, essayer de décorer les chambres des enfants. Il manque encore des meubles, des lampes... Mais petit à petit, on essaie d'améliorer la vision esthétique de cette baraque. J'ai rangé et trié le placard de la chambre (immense) de Gabrielle. J'aurais adoré avoir un tel placard, mais elle s'en fiche complètement. J'ai trié les vêtements d'hiver et ceux d'été. C'était casse-pied de la voir arriver le matin avec une robette d'été quand il pleut comme vache qui pisse dehors, et que la température est aux alentours de 5°C le matin (mais si le soleil revient, dans l'après-midi on peut remonter à 18°C facilement). 


Ensuite on a déplacé quelques meubles. Tous les matins, je devais remettre son lit contre le mur car chaque nuit, il s'en éloignait de 5 cm. Gabrielle a choisi un thème: la nature. Donc je vais essayer de coudre des accessoires colorés. Car en journée, avec ce temps, la lumière manque cruellement...



Pour les garçons, un thème de déco a enfin été choisi: les pirates. Quelle originalité... Mais passons, Petit à petit, ça va se faire. Mais il faut encore passer par la case IKEA. Les garçons ont adoré y aller pour une fois, ils se sont fait un copain. Il faisait bien 5 cm de long, le bougre.



Et Pierre a commencé sa formation de "maître constructeur" Ikea. Il se débrouille pas mal, le minot.


On les occupe aussi en cuisinant. Mais comme je veux qu'ils se débrouillent seuls, vraiment, pour une fois, ils choisissent une boîte de gâteaux en poudre. Mélanger un liquide et quelques oeufs, les verser dans des moules est à leur portée. Bientôt, on augmentera la difficulté.




Et pour la partie "coutumes US", sachez que les décos de Noël ont cédé leurs places à 4 thèmes: la Saint-Valentin, Mardi Gras, Saint-Patrick et Pâques. En quantités variables... Pour le moment, la Saint-Valentin monopolise Target. Je vous laisse admirer un peu: entre les chocolats et les cartes, les peluches et les jouets pour animaux de compagnie, le vin et les tasses... Il semblerait que les gamins doivent écrire des cartes pour chaque élève de leur classe. La Saint-Valentin ici n'est pas que pour les amoureux, mais pour ceux qu'on "aime". Et dans un monde polissé, on aime tout le monde. 











Il y aura une soirée organisée à l'école. Mais on va passer celle-là. Ma flemme prend le dessus, et ça fera aussi quelques économies. En plus, les enfants ne sont pas vraiment à l'aise avec cette idée de déclarer son amour à tout le monde, ou de danser. Ca viendra certainement. Raphaël a déjà trouvé son bonheur avec une peluche de Saint-Valentin, qui sera pour lui-même. Ce gamin est passionné par les ratons-laveurs (raccoons). On ne sait pas pourquoi, mais depuis longtemps, il adore les canards, les ratons laveurs et les renards. La prochaine fois, je vous parlerai de chasse et de pêche (si si, c'est vrai!).



Je ne traduis pas en ce moment mes posts en anglais car... j'ai la flemme. J'espère que le beau temps et l'énergie vont revenir bien vite!

mercredi 13 janvier 2016

Epiphanie

Chaque année, après les fêtes, c'est la même chose. La grosse fatigue. Pourtant, il faut retourner à l'école. Et enchaîner avec la galette.

J'ai pris l'habitude de faire la galette il y a quelques années. C'est mieux pour le budget. Mais avant, j'avais accès à des pâtes feuilletées. J'ai eu cette grandiose idée, il y a quelques semaines, de proposer aux instits des enfants de partager en classe une tradition française. J'hésitais entre la chandeleur, mardi gras et la galette. J'ai trouvé que la galette était plus sympa, et plus ancrée. Donc il était convenu que le 6 Janvier nous fêterions les rois.

Je précise: pour moi, l'épiphanie est le 6 janvier, et pas le premier dimanche de Janvier. Ca doit être précisément 12 jours après noël. Et cette année, c'était le premier mercredi après le retour à l'école.

Le lundi donc, j'ai fait mes pâtes feuilletées. J'y ai passé près de 5 heures pour faire 6 pâtes de 500 grammes (qui seront divisées en deux: 250 grammes de pâtes représente un disque, et chaque galette a besoin de 2 disques). 2 galettes par classe. Je ne vous dis pas combien de temps j'ai angoissé avant de faire ces pâtes: en fait, je n'en avais jamais fait. Jamais. Elles sont si peu chères au rayon frais en France que je n'ai jamais vu l'interêt d'en faire. En plus, si on les prenait pur beurre, je les trouvais même bonnes. Donc là, il a fallu apprendre la technique. Je me suis exercée déjà en novembre en en réalisant une pour faire une tarte tatin (celle de thanksgiving). Comme elle a feuilletée, j'ai pensé que je pouvais le faire (et après que j'ai proposé l'idée aux instits). Bref, j'ai donné du rouleau à pâtisserie pendant 5 heures, et mes bras me le reprochent toujours.

Mardi, comme tous les mardis matin, je passe 3 heures à l'école pour mon volontariat. Ensuite, retour à la maison et préparation de la crème pâtissière. J'avais décidé de faire une frangipane, car je trouve que la crème d'amandes est trop riche et trop écœurante. Donc j'ai fait une frangipane. Pour une galette, comptez: 100 g de beurre, 100g de sucre, 100 g de poudre d'amandes, 100 g de  crème pâtissière et 2 oeufs. Pour les 6 galettes, il y avait 2 bols de cette taille:


Le problème, c'est que la veille, le mari a été invité à la dernière minute à une formation à San Francisco. Donc, monsieur est parti mardi après-midi après le retour des crapauds de l'école. J'ai donc géré les devoirs, les enfants, le dîner et les 6 galettes à remplir, décorer, cuire... le plus long était de réétaler la pâte pour découper les disques dedans. Encore une fois, avec la pâte Herta, je n'avais pas ce problème. Maman m'avait envoyé par la poste un sac de fèves (en formes de cupcakes). Et il me restait des couronnes en papier: j'avais acheté un carton d'une centaine de couronnes chez Mora quelques années auparavant. Quand on fait ses propres galettes, on attend pas du boulanger qu'il nous les fournisse. Donc j'étais allée chez le fournisseur du boulanger (Mora, mon grand-père y allait déjà dans le temps) acheter couronnes et fèves. Ca permettait d'avoir 3 têtes couronnées à la maison chaque année.


Mais j'ai réussi, le soir, au moment du coucher, mes galettes étaient prêtes. Au total, il doit bien y avoir 12 heures de "travail". Trois points d'angoisses supplémentaires pour moi:
1/ Est-ce que ce sera assez? Deux grosses galettes pour une classe... chez les K et les 2nd graders ils sont environ 25. Mais les 5th graders sont 29 et beaucoup plus grands puisque certains ont 11 ans. 
2/ Dans quoi vais-je les transporter? Je n'ai pas assez de grands plats, je n'ai plus de boites en carton ni même de ces super sacs en papier que donnent les boulangeries.
3/ Comment vais-je les transporter? J'ai 3 crapauds à amener à l'école aussi, et le mari est parti avec la voiture. En plus, il pleut comme vache qui pisse.

Heureusement, on a des voisins formidables. Quand j'ai demandé au voisin s'il pouvait m'aider à transporter les galettes, il m'a simplement offert une de leurs voitures pour le  temps où François est absent. Il voulait que je conduise son pick-up, mais devant mes yeux effrayés, il a proposé de me passer la voiture de sa femme, qui est de taille européenne. Elle, en échange, a pris le pick up. Je leur ai donné une mini-galette faite avec les restants de la pâtes feuilletées et de la frangipane (une deuxième faite de la même façon est allée chez une autre famille de voisin). Et bien entendu, je leur avais mis des fèves. J'étais bien mal à l'aise de devoir conduire leur voiture. "Et si je la casse??" "Map, si tu la casses, je ne serai pas si triste que ça, car je serais ravie d'en changer"

Donc mercredi matin, sous une pluie battante, j'ai amené mes 6 galettes à l'école. 2 plats à pizzas, 2 grandes assiettes et un plateau + 6 couronnes et 3 couteaux. J'ai eu du mal à prendre en main la voiture de ma voisine: comment on ouvre le coffre? Comment retire t-on la clé du contact? Et j'ai démarré sans regarder où j'avais placé le levier de vitesse (c'est une automatique).J'ai donc conduit à 20 mph. J'ai alors pensé que je comprenais pourquoi Sandy voulait changer de voiture.. Les gens derrière moi râlaient de ma lenteur. En arrivant au parking de l'école, j'ai constaté que le levier était sur "L". Mais c'est quoi, L? Ca n'existe pas dans ma voiture. En croisant le voisin, Marc, je lui ai demandé... Il a eu la politesse de ne pas éclater de rire, et m'a conseillé de repartir en choisissant la position "D". Ce fut le cas, et la voiture roule parfaitement bien, j'ai même pu atteindre le 45 mph sans faire crier le moteur. Je ne vois vraiment plus pourquoi elle voudrait en changer.

A 9h15 j'ai exposé aux 5th graders la tradition de la galette. Pour la peine, j'étais allée vérifié sur internet et j'ai découvert que la tradition de "tirer les rois" remontait aux Romains. Même au moyen âge on le faisait. Même à la cour de Louis XIV. Et la date? Elle vient des Romains aussi, qui fêtaient les Saturnales. 

Les enfants-presque ados ont beaucoup aimé le gâteau, qui n'a absolument aucun équivalent ici. Ils voulaient tous être rois, malgré leur grand âge. Il y eut égalité parfaite: un Roi et une Reine. Je ne sais pas s'ils ont eu le droit de commander pour le restant de la journée... mais ils ont été prévenus de la coutume.

Dans la classe de Raphaël, la maitresse, qui aime beaucoup la culture française car elle a étudié le français au lycée, avait proposé de faire réaliser des couronnes aux enfants. Elle leur a montré une vidéo expliquant la coutume. Il y a eu un Roi et une Reine également.

Dans la classe de Pierre, il y eut 2 petits Rois. Comme la maitresse était tombée sur la fève en coupant, elle a dirigé la part vers Pierre. Et les deux petits Rois ont eu le droit de s'assoir sur le "trône" (le fauteuil de maîtresse) et de ne pas ranger les jouets. 




J'ai passé jeudi et vendredi à me reposer. Et sans conduire la voiture, car en fait, à part pour un véritable besoin, je n'ose pas conduire la  voiture des autres. J'ai donc fait les autres trajets à pied. Sous la pluie, car il pleut vraiment beaucoup en ce moment (El Nino). Les zones arides de l'été dernier se sont transformées en zones inondées. Il y a des mares, des  cours d'eau et du brouillard maintenant. Mais pas de  voiture = pas de sorties et donc pas de shopping soldes. Donc, des économies.


Avec les enfants on a fait une soirée pizza-star wars mercredi soir: je leur avais préparé une pâte à pizza que j'ai coupée en petites pizzas individuelles. Je peux vous dire que "Alors les enfants... si vous faites vos devoirs, que vous rangez, que vous vous douchez seuls, vous pourrez faire votre propre pizza qu'on mangera en regardant SW4" marche parfaitement bien. Pas besoin de le dire deux fois, ni de crier. Vendredi, j'avais testé la recette de pâte à flammekuche (comme pâte à pizza, mais sans levure et avec une huile neutre). Samedi, ce fut moins drôle. Avec toute cette pluie, et un petit garçon qui refuse les pulls, écharpes ou qui enlève son manteau quand il est dehors, le rhume est vite venu. Et Pierre a, comme souvent, complété son rhume par une crise d'asthme. Il a fallu aller aux urgences pour avoir du célestène. 200$ la consultation et 18$ de médicaments. Bienvenue aux USA (et oui, on a une complémentaire santé). Contente de ne pas avoir fait de shopping dans la semaine. 





Dimanche, nous avons reçu Anita, Brandon et les filles pour fêter les rois. Je n'avais pas encore vraiment mangé de galette...Les garçons ont été de corvée de patates, on a fait des baguettes et j'ai fait un bourguignon de boeuf, très simple. Et vous savez quoi? Finalement, c'est moi qui ait eu la fève. Je dois en déduire que je fus couronnée de mes efforts.

dimanche 3 janvier 2016

Noël et Nouvel An

Jeudi 24 Décembre, c'est la veillée de Noël. Nous sommes aux USA, la nuit commence tôt... Donc messe à 16h. La messe fut étrangement courte. Est-ce car il y avait une autre messe à 17h, puis une à 19h et à 21h? Est-ce car le Prêtre semblait avoir un gros rhume et être fatigué? Comme nous étions debout, nous ne nous sommes en fait pas vraiment plaints. 


Ensuite, rendez-vous chez nos amis pour réveillonner ensemble. Anita, qui fait les choses avec tant d'attentions, avait préparé des petits bricolages pour occuper les cinq enfants.




Puis après un apéritif, nous sommes passés à table. Encore une fois, Anita a soigné la décoration. Tout était parfait!



Et elle avait beaucoup cuisiné! Elle voulait nous faire un Noël traditionnel et typique. Donc petits pains, devil's eggs, saussage rolls, jambon, stuffing,... tout y était! C'était délicieux. Différent, mais délicieux.





Ensuite, pour occuper les enfants pendant que nous, adultes, dégustons un peu, elle avait préparé des cookies à décorer.





Elle avait proposé que les enfants prennent leurs pyjamas, pour regarder un bon film.


Et nous avons dégusté enfin notre bûche. J'ai fait aussi traditionnel. On partage notre culture aussi. Mousse au spéculoos, ganache au chocolat et génoise. 


Ensuite nous sommes rentrés. Les enfants se sont bien vite endormis, le coeur léger, le ventre plein, l'esprit plein d'espoir, et les yeux remplis d'étoiles.

Le jour du 25 Décembre: Le père Noël a déposé sous le sapin tous les beaux cadeaux qu'ils voyaient en rêve. 



Nouvelle tradition oblige: en plus des souliers sous le sapin, il y avait les chaussettes accrochées à la cheminée.


Merci Parrain pour ces beaux cadeaux pour Gabrielle!


Dans la chaussette de Gabrielle: quelques gourmandises, un film, un playmobil.



Au lieu de faire un gros déjeuner, nous avons fait un gros petit-déjeuner. Croissants de chez Costco, réchauffés au four, et brioche "babka" (trop cuite, ou bien le chocolat était trop sec... mais elle était pas géniale). Nous avons aussi appelé via Skype la famille. Notre matin est leur après midi, notre déjeuner est leur dîner.


Et voilà le travail!


Pierre a eu son lapin-robot, et son chien qui marche avec télécommande. Comme dans ses rêves.


Nous n'avons pas oublié de mettre le petit Jesus dans la crèche provençale.


Et pendant ce temps là, François a dû s'attaquer au plus gros morceau:


Mais le résultat en valait la peine. Raphaël avait demandé un frigo. Sauf que le frigo coûtait 250$, alors que la cuisine complète, en solde, était à 75$. Le Père Noël a le sens pratique. Mais que faire de l'ancienne dinette? Pour le moment, il ne veut pas la donner. Donc nous avons double cuisine dans le salon. 


En partant la veille de Noël à la messe, nous avions vu les petits voisins jouer dans un tas de neige. Comme vous en doutez, il ne peut pas y avoir de neige ici, même si les températures sont fraîches. Nous avons dû laisser ce mystère sans le résoudre. Le lendemain, pendant que papa montait les jouets, les garçons se sont vite habillés pour rejoindre les copains faire un bonhomme de neige. Nous avons pu connaître la vérité: Un autre voisin a déposé la neige ici, qu'il a prise dans les montagnes (à 45 minutes d'ici, on en trouve). Comme les enfants ont aimé, il est retourné en chercher. Ses motivations sont inconnues, mais j'avoue que ce fut vraiment drôle et étonnant. Et gentil, tout simplement, en fait. Nos enfants ont bien eu un Noël blanc. 


Le 26 Décembre, un samedi donc, Gabrielle et François ont terminé leurs cadeaux. Gabrielle a eu une nouvelle boîte de Lego Star Wars. Et François, un firepit (et aussi des gadgets, des chaussettes...).



Un firepit, vous devez savoir un peu ce que c'est, puisque j'ai parlé de celui du voisin. Je comptais déjà acheter ça quand le voisin en a récupéré un dans sa famille. C'est une sorte de grosse marmite sur pieds pour faire un feu. Comme un feu de camp. J'en ai trouvé un avec des jolies étoiles décoratives. Je pensais que ce serait génial pour, lorsqu'il fera un peu plus chaud, passer une nuit sympa, dehors, à regarder les étoiles au téléscope. Celui-là est muni d'une grille qui permet de faire un barbecue aussi. Et on peut y faire griller des marshmallows. Le nouveau péché-mignon des enfants.  Le but du firepit est de passer la soirée dehors, à boire un verre en famille ou entre amis. Ca remplace une cheminée en fin de compte, pour une vie plus extérieure qu'intérieure.


Nous avons eu un samedi très calme, puis Dimanche, des voisins ont organisé une petite fête. Comme tout le monde apporte quelque chose, j'ai apporté des petites gourmandises. (Photo affreuse, désolée). Il manquait sur la photo les palmiers qui cuisaient encore, je voulais tester la recette de pâte feuilletée.


Après un bon repas copieux (un jambon, ham, cuit au fumoir à viandes), les enfants ont regardé le film des Minions. Il y avait BEAUCOUP d'enfants. Et bizarrement, ils se comportent très bien vu la masse d'individus. Nous, les adultes, nous avons passé la soirée dehors (oui oui, un 27 Décembre), autour du firepit, à jouer à Taboo. Jouer à Taboo en anglais c'est ... costaud!


Raphaël et son meilleur ami, Joe. Les inséparables.


Nous avons passé lundi et mardi plutôt tranquillement. Mercredi, je les ai laissé faire n'importe quoi avec de la pâte à ginger bread. C'est vendu tout prêt en supermarché, comme les cookies. Mais comme Noël était passé, c'était soldé. Ils se sont amusés, et moi je n'étais pas stressée par le "gaspillage". Si JE fais la pâte, j'exige qu'ils fassent un beau travail, ce qui est impossible à leur âge. Donc, je trouve des solutions à mes psychoses. 





Mercredi soir, nos amis français de San Francisco sont arrivés pour passer le nouvel an avec nous. Nous les avons emmené au "old sac" jeudi. C'est vraiment dépaysant, et facile d'y aller. Parfait pour leurs enfants qui sont grands en taille, mais vraiment petits en âge (3 et 5 ans). Sur les conseils du voisin, nous sommes allés dans un coin où nous n'étions encore jamais allé malgré nos deux venues, pour y trouver le bateau. Forcément, à chaque fois qu'on arrivait par là-bas, les enfants étaient fatigués, on repartait. Là, nous avons commencé par ce coin pour ne pas le rater. Nous avons donc aussi vu le pont de Sacramento. Pour le coup, celui là est vraiment "golden".







Et nouveauté pour nous aussi, nous avons fait un détour en rentrant pour s'arrêter devant le Capitol. Sacramento est la capitale de la Californie, même si elle est bien plus petite que Los Angeles et San Francisco. Il y a un musée, un jour on ira le visiter.




Place au diner de réveillon. J'avais fait en sorte de pouvoir passer du temps avec nos invités, donc rien ne devait réclamer une longue préparation. J'ai fait les deux bûches la veille, et exactement les mêmes que mon plan B de Noël, car je savais que la recette marcherait, pour ne pas perdre de temps. Nous avions fait aussi des quenelles la semaine dernières. Prévues pour Noël, nous ne les avions finalement pas mangées car Anita nous avait donné beaucoup de restes de son repas de veillée de Noël. Nous les avions mangées le dimanche suivant, mais comme François en avait fait une très grosse dose, nous avions pensé à les congeler. Quenelles, ça fait pas vraiment fête, mais pour ici, où on ne peut pas en trouver à moins de les faire, ça nous parait vraiment sophistiqué. Saumon en entrée, mais venant d'Alaska, bien plus proche que l'Ecosse ou la Norvège.





Et un apéritif ne serait pas Californien sans tortilla-chips!




Les enfants ont regardé le film "Le petit prince", envoyé par Papy et Mamy. Après, ils se sont couchés vers 10h. Nous avons réussi à tenir jusqu'aux douze coups de minuit, et François avait sorti le champagne. Une fois les enfants couchés, l'ambiance était très détendue. On est plus des gamins de 20 ans à s'enivrer jusqu'à perdre conscience, mais une bonne soirée tranquille à parler français... quoi de plus extraordinaire, ici??

Le lendemain nos amis sont repartis le matin car le papa avait un voyage business le lendemain. Nos enfants (surtout Gabrielle), étaient tristes de voir leurs amis partir. Mais ils ont vite repris les bonnes habitudes: cabanes, bazar et rebondissements. 


Encore une fois, nous avons "festoyé" des restes.


Le soir venu, soirée film. Quoi? Un Star Wars, bien entendu...



Voilà. Nous avons passé de bonnes fêtes. Pas reposantes, mais agréables. Et ce n'est pas fini... si les américains fêtent Halloween et Thanksgiving, ils ne fêtent plus grand chose après. Nous enchaînons avec l'Epiphanie, la Chandeleur, Mardi Gras... et on compte bien partager ça avec eux. Il semblerait que tant qu'il y a de bonnes recettes et de la bonne humeur, ils soient toujours partants.

A bientôt!